LA COMMUNE

La Commune est un boisé d’environ 60 hectares dans la communauté d’Odanak à proximité des habitations. Il comprend un écosystème forestier exceptionnel (32 hectares) ainsi qu’une plantation aux essences d’arbres diversifiés (25 hectares), plantés suite au chablis de 1990. Nous y retrouvons le gibier pour la chasse et le piégeage, le bois pour l’artisanat, les plantes pour la médecine et l’alimentation et l’ensemble du secteur pour les promenades en plein air à pied ou en VTT. Le Sentier Tolba parcourt et protège ce secteur de forêt exceptionnelle.

La Commune surplombe la rivière Saint-François et les espèces végétales qui y prospèrent sont d’une riche diversité, puisque des écosystèmes forestiers, des milieux humides et plusieurs zones de transition se côtoient et accueillent autant des espèces végétales communes que plus spécialistes, voire extrémophiles (ex. : hygrophile, acidophile, etc.). D’autre part, les trois marais de la Commune abritent une importante population de tortues peintes et serpentines, des moules d’eau douce, des castors et des rats musqués. Les marais offrent également un habitat de prédilection pour la faune aviaire, dont le canard branchu et la grande aigrette.

LE DOMAINE DE SAINT-FRANÇOIS
ET LE DOMAINE DE PIERREVILLE

Ces deux domaines se trouvent à l’extérieur du noyau de la communauté. Ces secteurs sont peu accessibles et peu développés. Ils présentent donc un grand degré de conservation, ce qui rend les forêts et les milieux humides de ces secteurs importants puisqu’ils renferment de rares milieux intacts dans le grand territoire agricole de la région. Les zones humides parsemées de buttons mousseux qu’on y observe sont entre autres un habitat privilégié pour la salamandre à quatre orteils, une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable.

LE TERRITOIRE ANCESTRAL

Le territoire ancestral de la Nation Waban-Aki (le N’dakinna) s’étend approximativement de Rivière-du-Loup jusqu’à la rivière Richelieu (limites est-ouest) et du fleuve Saint-Laurent jusqu’à Boston pour les limites nord-sud. Des recherches sont en cours afin de mieux définir ce territoire et pour retracer l’histoire des déplacements de population passés et le devenir des différents peuples qui constituaient autrefois la grande Nation Waban-Aki, et ce, afin de comprendre ce qui est advenu de ces peuples et les transformations qu’a subi le territoire.

L’ÎLE RONDE

Cette île, située au centre de la rivière Saint-François à quelques kilomètres en aval de la communauté, a été identifiée comme site exceptionnel par le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec en 2007 (CRECQ). La très riche biodiversité de l’Île Ronde a été confirmée ainsi que son imposante forêt rare, dont la composition se rapproche de la forêt qui caractérisait anciennement la région. Un peuplement de noyer cendré, arbre en voie de disparition, se trouve sur l’île. La qualité des individus encourage les recherches sur le rétablissement et le maintien de cette population en respectant les lignes directrices d’experts du Service canadien des forêts.